Dans ses activités de recherche, centrées sur les liens entre la biodiversité et le fonctionnement des réseaux d’interactions entre espèces, Isabelle Dajoz se focalise sur le fonctionnement et la résilience des réseaux d’interactions entre les plantes et leurs pollinisateurs, dans le contexte de la crise actuelle de la biodiversité et de l’influence croissante des activités anthropiques sur la diversité et la structure des communautés.
Le fonctionnement des écosystèmes et leur capacité à fournir des services écosystémiques aux sociétés humaines sont donc menacés. La pollinisation est un service écosystémique majeur parce qu’elle est indispensable à la reproduction des plantes à fleurs : elle permet le maintien de la biodiversité des communautés de plantes sauvages, mais aussi la reproduction de nombreuses espèces de plantes cultivées, et la production alimentaire. Il est donc très important d’appréhender l’impact des perturbations anthropiques sur la structure et le fonctionnement des réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs.
Ses compétences dans ce domaine l’ont amenée à être sollicitée en tant qu’expert auprès de plusieurs institutions (INRA, Ministère de l’écologie, ANR, région Ile-de-France, jurys de thèse et d’HDR) en ce qui concerne la crise actuelle de la pollinisation et le déclin des pollinisateurs tant domestiques que sauvages. Dans ce contexte global de crise de la biodiversité, la diversité et la composition des communautés de plantes sont affectées par les activités humaines et Isabelle Dajoz cherche à évaluer comment ces variations peuvent influencer le fonctionnement du service écologique de pollinisation. De la même manière, elle cherche à déterminer comment l’urbanisation et la perte d’hétérogénéité de l’environnement liée aux activités humaines influent sur le fonctionnement du service écosystémique de pollinisation.
Afin de mener à bien ces travaux, Isabelle Dajoz a encadré – et encadre – régulièrement plusieurs étudiants en M1, M2 et doctorat.