Avec la montée des préoccupations environnementales et l’avènement du principe de précaution, la réduction du risque de catastrophe est devenue un enjeu central de l’action publique. Dans ce contexte, les chercheurs sont de plus en plus sollicités par les autorités et par le grand public pour intervenir à titre d’experts. Or le passage de la pratique de la recherche à la situation d’expertise ne se fait pas sans difficultés. Une des difficultés – rarement abordée, tant par les chercheurs qui interviennent en tant qu’experts que par les politistes qui étudient les situations d’expertise – tient à la fragmentation des disciplines en différentes spécialités. Or cette question ne peut être abordée qu’en sortant des frontières disciplinaires traditionnelles.
Objectifs
C’est l’ambition de ce projet qui réunit une psychosociologue du Centre de recherche Psychanalyse Médecine et Société (M. Devès), deux géophysiciens de l’Institut de Physique de Paris (E. Kaminski, JC Komorowski) et un politiste de l’Université Paris 13 (T. Ribémont). Ensemble, ils travaillent sur la question de l’expertise et, plus généralement, de l’articulation entre science et décision en prenant les risques volcaniques comme terrain d’expérimentation.